1. |
L'incendiaire
07:43
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Imbibé d’alcools gris
Le long d’heures indécises
J’imagine la purge comme hier l’Incendie
Las de mes rêves obèses
Des crises, et de mes fadaises
Je rumine ma purge, comme hier l’Incendie
Où sont passés les feux brûlants ?
Les longues aubes aux frais élans ?
Je rêve de ma purge comme hier d’incendies
Je veux fuir à présent, et en finir enfin
Sans souci du prochain lendemain
Une belle purge pleine conscience
Mon plus fier incendie
Le passé m’a trompé
Le présent me tourmente
L’avenir m’épouvante
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2. |
Révolte
05:52
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Gavés
D’illusions grasses
Rêves conditionnés
Poursuivre les traces
Leçons régurgitées
Par des sales sages
Encore il nous faut creuser
Sous les pavés
La rage
En admettant qu’il soit déjà trop tard
En essayant d’être moins cons et moins couards
En espérant qu’on pourra encore y croire
En prévoyant qu’advienne la fin de l’Histoire
Révolte
Révolte
En attendant de nous jeter dans le noir
En admettant qu’il soit déjà trop tard
En essayant d’être moins cons et moins couards
En espérant qu’on pourra encore y croire
En prévoyant qu’advienne la fin de l’histoire
Révolte, pour moins s’traîner
Révolte, pour mieux crever
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3. |
L'ombre
08:32
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Par le détour des soirs
Se rencontrent les auspices
Tricolores, et leurs ombres complices
Au rendez-vous des kystes
Des sources taries, des maux
Du succès des bourreaux
Le flanc rouge de séquelles
Fleurs de pisses et coquards
Les audaces des criards
Parsèment les ruelles
Par de longs jours avouées
Heures de liesse, les cocardes
Battent pavé, criardes,
Et les étrangers qu’elles se sont trouvés
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4. |
Trop tard
02:56
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Il est trop tard pour continuer à y croire
Pour se lever le poing fermé
Pour hurler sur les barricades
Il est trop tard pour y croire
Il est trop tard pour tenter de s’émouvoir
Pour s’indigner pour se révolter
Pour s’échapper de abattoir
Il est trop tard pour s’émouvoir
Il est trop tard pour caresser l’espoir
De pouvoir un jour se relever
Et d’avancer vers une autre histoire
Il est trop tard pour l’espoir
Il est trop tard pour enfin s’apercevoir
Qu’on a tout grillé, tout cramé
Qu’on ne peut plus redresser la barre
Et qu’il ne reste plus qu’à choir
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5. |
Salis par la haine
05:52
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Regards perdus
Hagards, reclus
Embués par les volutes grises
Séchés, vidés par trop de crises
Salis par la haine
Blancheur bafouée
Couleurs brouillées
Stupeur stimulant la violence
Massacre sale de l’innocence
Sourire souillé
Rictus raté
Clameur, jouissances inconscientes
Soupirs, sérénité mourante
Salie par la haine
Radieux passé
Vicieux, vicié
Silence poisseux du souvenir
Absence absconse de désir
Bonheur immaculé
Mutilé, énuclée
Saigné par tous les orifices
Abreuvé de crasse et de vice
Sali par la haine
Bonheur immaculé
Radieuse sérénité
Hypocrisie toxique et rance
Souffrance abreuvée d’accoutumance
Rutilance rouillée
Décadence toujours célébrée
Semence poisseuse sur la peau des anges
Souvenirs noyés dans la fange
Salis par la haine
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6. |
Fuir la lumière
09:34
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Supporter les couleurs
Étalées sur les yeux,
Les oreilles surinées
Par des pieux de plastique.
Imbibée par la peur
Et séchée par le feu,
Une peau fatiguée
N’entend plus la musique.
Les yeux plissés pour encaisser,
il faut pourtant sortir, il faut pourtant avancer.
Rictus figé pour échanger,
pour décorer, pour se cacher.
Les lèvres serrées pour ne pas cracher,
il faut pourtant sourire, il faut pourtant parler.
Les poings fermés, tendus, crispés,
il faut pourtant saluer, il ne faut pas cogner.
Savourer la douleur
De nos instants tragiques,
Des nausées frénétiques
Agitent nos paupières,
Fermées non par la peur
Ni un plaisir toxique,
Puissant anesthésique,
Mais pour fuir la lumière.
Fuir la lumière pour garder les yeux ouverts
Et chanter d’une voix pétée
L’éloge de l’ombre
Fuir la lumière dont on nous a gavés,
Docilement aveuglés,
Et vomir pour s’en purger
Les rais infâmes de cette fausse clarté.
Fuir la lumière pour s’éveiller
A des sens plus sincères.
Fuir la lumière pour écouter,
Goûter, sentir, et puis se taire.
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7. |
Sans regrets
08:33
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Je charrie ma carcasse
La graisse qui l’enlace
Et me résigne, lasse
Espérance, à l’oubli
J’extirpe de mes cris
Et la peur, et l’envie,
Et la soif des profits
Aux chimères sans espace
Des saccages, des rengaines,
Et la peine me résigne, me consume
Vas-y, singe mes mirages.
Tu n’verras ni naufrages, ni tourments, ni présages :
Qu’un ennui diluvien
Que des foules de silences
Vas-y, rumine encore tes valeurs
Impose l’autorité de tes leurres
Bien haut, bien vulgaire et bien fort
Méprise et assieds ton renom
Récolte encore, espère toujours.
Les regrets
Ils te feront chialer
Et te verront crever
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